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Baptème en 737

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  • Baptème en 737

    Vous louez un petit avion pour 2 ou 3 tours de pistes...

    Les Kiwis font ça avec un 737
    (Le prix n'est pas indiqué dans le texte...)

    Après Kaikoura, j'ai dû attendre un peu avant de revoler en Nouvelle Zélande. Oh, c'est pas que cela soit difficile d'y trouver un terrain avec un insctructeur prêt à vous accompagner, c'est juste que je ne me suis pas créé l'occasion. Cela dit, les occasions de lever le nez vers le ciel néo-zélandais n'ont pas manqué : les ATR en finale au dessus des jardins publics de Nelson, les avions légers au dessus du spendide l'Abel Tasman National Park, qui devaient se régaler sans aucun doute, les petits terrains planqués au coeur de la South Island, ou le long de la côte ouest (Greymouth, Hokitika, Haast, etc...), et bien sûr les nombreux avions et hélicos bourdonnant au-dessus des curieux glaciers Fox ou Franz Josef, tout ceci m'a démontré que la Nouvelle Zélande est un pays à la culture aéronautique indéniable, véritable paradis de tout ce qui vole.

    Aujourd'hui par contre, je m'attaque à du gros. Après une prévol un peu longue et inhabituelle, je viens en effet de décoller de la 23 de Queenstown. J'ai dû attendre 135kt avant d'effectuer ma rotation, pas loin de la VNE d'un C150.
    Eh oui le 737, c'est autre chose. On passe très vite la ville de Queenstown que l'on doit assourdir avec nos deux réacteurs et on survole le lac Wakatipu jusqu'à Glenorchy. Là, John, mon instructeur du jour assis à droite, me demande de garder 6000ft et m'indique le cheminement entre les vallées imposantes des Southern Alps, cap vers la côte ouest et le célèbre détroit de Milford, the famous and so scenic Milford Sound, joyau de cette vaste région du sud ouest de l'île du sud (le Fjordland). Il existe un petit terrain aspahltée à Milford, mais avec 700m, en 737, ça va être juste, aussi, on va juste se contenter d'un survol du fjord, avant de revenir vers Queenstown pour faire some circuits comme dit John.
    Bof, le 737 ça se manie assez bien finalement. Certes, ça a une inertie importante, et il faut bien anticiper, mais bon, un gros avion, ça reste un avion finalement. John m'aide un peu avec le PA, afin de ne pas avoir à me soucier de la vitesse, et il faut dire que c'est quand même une aide précieuse sans laquelle, cela doit être beaucoup plus délicat de faire voler cette superbe machine.

    De retour sur Queenstown (NZQN), je vais pouvoir me frotter à la splendide mais ô combien délicate approche de ce terrain vraiment très spécial pour un avion de ligne. Désolés les amis, mais là, je n'avais pas l'appareil à la main, alors il va falloir imaginer. Même si je ferai sans doute un mail spécial NZQN, avec quelques clichés pris d'une montagne avoisinante, car ça vaut le détour.
    John me dit que la semaine dernière un Qantas a fait trois tentatives, suivies de trois remise de gaz, tout ça pour finir short petrol par un déroutement sur Invercargill, tout au sud.
    Le terrain est à 1200ft, mais situé dans une petite plaine entourée de hauts sommets dont celui tout proches du massif des Remarkables ( 2340m). En gros c'est du Chambéry situé à St Rémy de Maurienne pour ceux qui connaissent un peu le coin.
    Aujourd'hui, j'ai du bol, car il fait un temps superbe, et il y a juste un peu de vent dans l'axe pour la 23.
    On se fait donc une MVL, serrant le relief sur notre gauche au maximum à 3500ft pour commencer, et gardant bien le terrain en vue.
    John réduit les gaz avec l'autopilot et me sort un peu de volet. Il m'indique l'endroit où il faudra que je sois à 2500 ft maximum, puis la petite collin derrière laquelle il faut aller virer avant de revenir vers la piste.
    "Godd stuff Stéphan."
    Ah ben tiens lui aussi il dit ça, comme Georges à Kaikoura, mais le néo est poli faut dire.
    "Gear down, flaps 40, turn now."
    Quel pied...
    La vache, à gauche ça passe quand même pas loin du saumon, et pourtant je ne suis encore pas dans l'axe.
    "One thousand" dit le monsieur à la grosse voix. Quel pied le 737 quand même. Mais on transpire.
    Je ne peux me mettre dans l'axe qu'à envrion 20s du toucher des roues.
    La vitesse est bonne (grâce au PA !), deux rouges-deux blanches, le plan est correct, on continue.
    "One hundred". Tout doux, tout doux, aller on va le faire.
    Mais, comment je vais arrondir cet engin là moi ?
    "Fifty, forty ". Je suis tendu comme un string !
    J'arrondis un peu et, ô miracle, on roule sur la piste, légèrement à gauche de l'axe.
    "Reverse", dit John. Ah oui, et surtout bien les rentrer à 80kt m'a t-il dit.
    Je freine tranquillement et, finalement, l'avion s'immobilise un peu avant le seuil opposé.
    Ouf. Je suis trempé !
    "Perfect, good stuff."
    Ah ben tiens, décidemment.

    Voilà les amis, si ça vous dit de faire du 737, et bien cela fait encore une bonne raison de venir un jour en Nouvelle Zélande. Car après avoir posé la question à John pour savoir si ce type d'activité était récente et faisable ailleurs dans le monde aussi simplement, celui ci m'a proudly répondu que cette activité était à sa connaissance "only Kiwi !"

    Stéphan TESSEDE
    Trouvé sur PilotList
    Mac Pro G5, OS 10.7.2, carte vidéo ATY RadeonX1900, X-Plane 9.61
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